USAGES DE L’ITALIQUE
   Dans un texte en caractères romains, l’usage de l’italique — caractère penché, parfois arrondi — attire l’attention du lecteur sur une expression, un mot ou une lettre. Contrairement au gras ou au souligné, il remplit son rôle tout en subtilité, sans ruiner le gris typographique d’une page. Dans un texte en italique (une préface, par exemple), c’est le romain qui remplit ses fonctions.
 
  On met en italique les mots sur lesquels on insiste. Mieux vaut le faire parcimonieusement si on veut que le procédé reste efficace.
 
         Cet appareil, c’est le produit de l’année. Je suis enchantée de vous recevoir.
 
  Les autonymes, c’est-à-dire les mot ou expressions qui se désignent eux-mêmes, sont mis en italique. Le cas échéant, leurs définitions seront placées entre guillemets.
 
        Toujours prend toujours un s. Le verbe déféquer, « aller à la selle » dans son acception la plus ordinaire, signifie « clarifier par défécation » en chimie ; ce mot vient du latin defaecare, « nettoyer, purifier ».
 
  S’agissant des mots étrangers (langues étrangères ou régionales) non francisés, l’italique indique que le code de lecture risque de changer.
 
         Le remaniement du gouvernement a été reporté sine die. L’Illinois a voté l’impeachment (mise en accusation) du gouverneur démocrate. Vous n’aurez pas de délai supplémentaire : business is business, très cher. Alea jacta est.
         Ad hoc, in extenso, vice versa, bis, ter, sic
         Une infection par Proteus mirabilis. Le chardon béni est appelé Cnicus benedictus.
 
   La mise en italique n’est pas judicieuse pour les mots et expressions intégrés à la langue commune ou intégrés au jargon de la communauté de vos lecteurs (le cas du japonais dans un bulletin relatif aux arts martiaux, par exemple).
 
         Du white-spirit. Un look d’enfer. Une merguez halal. Les samouraïs condamnés à mort avaient le privilège du hara-kiri. Football, handball, badminton, etc.
 
   Les mots à la graphie francisée sont intégrés au lexique français. Ils ne seront donc pas mis en italique.
 
         Du bizness. Un référendum. À priori, à postériori, a priori, a posteriori (voyez le site de Luc Bentz pour la francisation d’a priori et d’a posteriori).
 
   On renoncera à l’italique dans les textes où les mots étrangers (ou autres) sont très nombreux.
 
         Vibe pour le côté fonk de la face et cela sans surprise, no blaggadda.
 
   Les titres des œuvres d’art, des livres et des journaux.
 
         J’ai besoin de Libé, du Monde et de la Vie du rail pour ma revue de presse.
         Salman Rushdie a failli être mis à mort après la publication de son cinquième roman, les Versets sataniques.
 
  L’article défini, s’il fait partie intégrante d’un titre complet, est naturellement mis en italiques. Dans un titre abrégé, il passe en romain.
 
         J’ai vu les Fourberies de Scapin sur scène. J’ai vu les Fourberies.
 
   Un titre intégré dans un autre titre n’est pas signalé de façon spécifique par des guillemets, de l’italique ou du romain.
 
         Je me suis procuré les Commentaires sur l’Avare de Molière.
 
   On écrit en romain le nom des ouvrages réputés sacrés et des parties qui les composent. On traite de la même façon les recueils de lois anciens ou actuels.
 
         La Bible, l’Évangile, le Nouveau Testament, la Genèse, l’Exode, le Coran, le livre de Mormon, la Torah, le Talmud…
         Le Code civil, le Code pénal…
 
   Les noms de baptême des véhicules, navires, sous-marins, aéronef ou villas.
 
         Ne m’appelez plus jamais France (un paquebot). Le Redoutable (un sous-marin). Le Charles-de-Gaulle (un porte-avion).
 
   Le nom des marques et des modèles reste en romain.
 
         Une Citroën C4, une Rolls-Royce…
 
   Les notes de musique.
 
         Un accord de do majeur. Un fa dièse. Une clé de sol.
 
   Les indications scéniques des pièces de théâtre.
 
         FERRANTE, ayant lu, et le visage changé. — Malheur ! Malheur ! Malheur ! Fais entrer Don Alvar dans mon cabinet. Je l’y rejoins. Ensuite, tu ranimeras le feu. (À Inès.) Doña Inès, attendez-moi ici un moment. Il sort vers son cabinet. — MONTHERLANT, la Reine morte.
 
   Les lettres minuscules isolées qui servent pour les références, les classements, les légendes ou pour les expressions algébriques.
 
         a) Le chien enragé ; b) La dame mordue ; c) Le témoin.
         L’équation de (D) est de la forme y = ax + b. Calculer f(2) et f(– 1).
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